
La politique est avant tout un engagement, une passion, une volonté de faire bouger les lignes. Sans cesse, nous devons remettre notre engagement politique sur le grill de nos valeurs, de nos motivations, de notre indignation. J’ai tenté l’exercice de vous livrer le sens de mon engagement politique sur quelques sujets qui me passionnent et sur lesquels je concentre mon énergie.
N’attendez ici ni programme, ni recettes miracles. N’espérez pas non plus que je vous dise que tout va mal là où les libéraux sont absents et que tout va bien là où nous exerçons des responsabilités. Mon message ici est personnel, non partisan et non exhaustif. Je vous invite d’ailleurs à me faire part de vos commentaires et interrogations à son sujet. Voici quelques priorités, ma vision de la politique, les idéaux et objectifs qui me font lever chaque matin et travailler au service des autres.
« L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde »
Nelson Mandela
Un enseignement de qualité où chaque enfant peut s’épanouir, quel que soit son talent ou sa différence
Le constat est alarmant à la lecture des si nombreux rapports internationaux qui décrient notre système éducatif. Davantage que de règles ou de décrets, je suis convaincu que nous devons travailler les mentalités et en priorité faire confiance aux enseignants et directions d’écoles pour les replacer au coeur du projet éducatif. Qui mieux qu’eux pour savoir ce qui est bon ou nécessaire pour un enfant? Je rêve d’un enseignement libéré du joug administratif et bureaucratique, d’écoles en pleines capacités d’appréhender les parcours scolaires, d’inculquer les apprentissages de base (y compris les langues étrangères dès la première maternelle), d’enseignants valorisés, encouragés, formés et stimulés dans leurs défis quotidiens et dans ce qui doit rester « le plus beau métier du monde ».
Chaque enfant est différent, chaque enfant a un talent. Ni élitisme, ni nivellement par le bas, ni égalitarisme dogmatique, ni cloisonnement, notre enseignement a la grande responsabilité d’accompagner chacun à son rythme et de lui permettre d’exprimer et de développer au mieux son potentiel, quel que soit son talent ou ses difficultés.
Un État garant de la dignité et du respect des droits les plus fondamentaux de chacun
Il n’y a pas différentes catégories d’êtres humains. Et il n’y a malheureusement rien d’évident à rappeler que l’Etat doit garantir la dignité de chacun, quel que soit sa condition, son origine, sa langue, son âge, son orientation sexuelle ou sa religion. C’est un combat quotidien. Des efforts gigantesques doivent encore être réalisés, notamment en matière d’accessibilité pour permettre à chaque personne porteuse d’un handicap d’avoir accès aux services publics, à l’enseignement, à un logement, à un emploi, aux loisirs, à la culture, à une vie décente pour elle-même et pour sa famille.

Gouvernance, transparence, déontologie et démocratie
Malgré toutes les réformes entreprises, je suis convaincu que la politique nécessite un électrochoc si elle espère se réconcilier avec les citoyens. Élus, nous avons le devoir d’écouter, dialoguer et entendre le citoyen dans notre travail. Davantage que de le faire participer, nous devons l’impliquer dans nos orientations et nos décisions. Cela nécessite la transparence la plus totale, non seulement sur nos mandats et nos rémunérations (publiques), mais aussi sur notre travail quotidien, sur les documents administratifs, les dépenses publiques, les soutiens octroyés et les décisions prises.
Les élus se doivent d’être disponibles et de répondre à toute question ou interpellation citoyenne. A ce titre, je suis favorable à ce qu’un médiateur puisse agir à chaque niveau de pouvoir afin de garantir le droit des citoyens d’avoir accès aux informations et de recevoir une réponse dans des délais raisonnables (comme c’est le cas au niveau européen). A titre personnel je souhaite également que l’on s’oriente vers une limitation du cumul de fonctions qui permettra une plus grande lisibilité pour le citoyen sur « qui fait quoi » et un investissement plus important de l’élu dans son mandat principal. Je pense également souhaitable de favoriser la mise en place d’un système qui puisse évaluer le travail des parlementaires autrement que par les simples statistiques, à l’instar de ce qui existe dans d’autres pays ou au niveau européen.
Enfin il me semble important d’insister sur la formation des élus. Les matières sont de plus en plus techniques et nécessitent une compréhension plus poussée des élus qui doivent pouvoir décider de manière éclairée et engager leur responsabilité en connaissance de cause.

La Culture au service d’une société plus tolérante et d’une génération éveillée et responsable
De l’accès à la culture découlent l’ouverture d’esprit du citoyen et ses actions sur le monde qui l’entoure. La Culture n’est pas un secteur, elle transcende l’ensemble de notre société. Les pouvoirs publics doivent investir dans des infrastructures culturelles de qualité, garantir aux artistes la liberté de créer et d’exercer leur art, et favoriser son accès à tous les publics.
Véritable fenêtre sur le monde, je suis convaincu que la découverte ou la pratique d’un art est la meilleure arme pour sensibiliser le citoyen, et particulièrement la jeune génération, aux enjeux de société. La Culture est aussi un moyen d’apprentissage différencié des apprentissages scolaires de base tels que la lecture l’écriture ou l’expression orale. Elle permet de développer la concentration, la gestion des émotions ou l’estime de soi. En outre, elle favorise le vivre ensemble, la tolérance, le respect de l’autre.
Conjuguer Bien-être et environnement
Aujourd’hui, quelles qu’aient été les formations politiques aux responsabilités ces 15 dernières années, aucune n’a pu se montrer à la hauteur des ambitions légitimement exprimées par les citoyens en matière de développement durable.
Or nous avons une immense responsabilité pour agir sur de nombreux curseurs (transport, énergie, fiscalité, industrie, alimentation, logements, déchets, R&D,…) à chaque échelon de pouvoir ou du moins au niveau approprié (du local à l’international).
Je suis opposé à la décroissance, synonyme pour moi d’une société qui régresse. Cela n’empêche pas de placer la croissance et les investissements au service du bien-être et de modes de vie, de consommation et de production raisonnés et responsables. C’est en encourageant l’économie circulaire, la recherche et l’innovation, le « tax shelter climat », les filières éco-responsables, et une certaine « préférence européenne » que nous accélérerons le mouvement vers la transition écologique.

Un État fort sur les missions régaliennes et une attention constante pour les finances publiques
La responsabilité de l’État impose de se concentrer sur les missions essentielles qui garantissent la stabilité du pays, de son économie et de son modèle social. Soins de santé, Enseignement, Emplois, Sécurité sociale, Pensions, Police, Justice, Défense, infrastructures publiques… sont des politiques qui doivent être assurées (garanties!) sur le long terme au regard de la capacité des administrations et des finances publiques.
Or trop de décisions politiques sont prises sans mesurer les conséquences financières qu’elles engendrent, sans analyser leur coût au regard de leur intérêt, notamment en termes d’emploi public et de structures publiques qui pèsent trop lourd de manière générale en Belgique. À titre d’exemple, le décret inscriptions dans l’enseignement n’apporte rien en termes de mixité sociale qui était pourtant son premier objectif. Connait-on par ailleurs le coût et le nombre d’emplois publics engendrés par ce décret ?
Décloisonner intérêt public et investissement privé
Les investissements privés et le professionnalisme du privé peuvent contribuer à notre qualité de vie et au bon fonctionnement d’organismes d’intérêt public. Soins de santé, maisons de repos, crèches, patrimoine, rénovation urbaine, logement, centres d’accueil pour personnes porteuses d’un handicap, innovations en matière de mobilité ou de développement durable, entreprenariat social, créations culturelles … Dans tous les domaines de la société, le secteur privé souffre trop souvent de la méfiance, voire d’un blocage dogmatique, des pouvoirs publics.
Or, leur investissement peut correspondre à un besoin d’intérêt public qui doit dès lors être encouragé et facilité, avec les balises qui s’imposent. Des réalisations importantes dans ce sens sur le Champ de Bataille de Waterloo, en Culture ou dans le secteur des crèches privées m’encouragent à poursuivre dans ce sens.
Une Europe qui nous protège et nous renforce
L’Europe n’a jamais été aussi nécessaire dans un monde globalisé et face aux replis nationalistes et populistes. L’Europe est le plus beau projet politique du siècle dernier. C’est aussi le plus difficile à décliner. Je rêve d’une Europe renforcée, solidaire et ouverte sur le monde et son évolution. Je rêve d’une Europe focalisée sur les politiques d’intérêt général du continent (climat, énergie, migrations, marché commun, sécurité, défense). Je veux d’une Europe qui protège nos libertés individuelles, réconciliée avec ses citoyens et qui nous rassemble dans la diversité. Loin des consensus mous et des compromis à la baisse, je veux d’une Europe qui pèse dans le monde, une Europe qui avance, une Europe qui a du coeur et du souffle!